Grâce au portable, les réfugiés s'informent sur les routes et le coût du voyage, ainsi que sur l'ouverture ou la fermeture des frontières, écrit la professeure en sociologie Marie Gillespie dans une tribune publiée sur theconversation.com.
"En règle générale, les réfugiés ont besoin de trois choses essentielles: un smartphone, de la nourriture et de l'eau. Dans cet ordre", explique la chercheure.
La professeure évoque l'histoire d'un groupe de Syriens qui affirment avoir évité d'être arnaqués par des trafiquants grâce au service GPS, alors qu'ils circulaient en voiture sur le territoire serbe pour rejoindre la frontière hongroise.
"Ils ont pu vérifier s'ils suivaient le bon trajet et stoppé net le chauffeur quand ils se sont aperçus que ce dernier les conduisait dans la mauvaise direction", explique Mme Gillespie.
Une fois arrivés sur le territoire de l'UE, les réfugiés ont besoin de savoir où ils doivent se rendre pour remplir leur demande d'asile, trouver un toit et de quoi survivre, et leur téléphone est le seul moyen d'y parvenir.
"Par ailleurs, les réfugiés stockent souvent dans leurs téléphones des images de violence extrême et de torture, qui les ont conduits à fuir leurs domiciles et leur pays. Cela peut les aider dans leur demande d'asile, mais si ces images tombent dans de mauvaises mains, elles peuvent au contraire accroître le danger qui les guette", indique l'auteur.
En conclusion, elle appelle les institutions européennes et les médias internationaux à utiliser plus les ressources offertes par la téléphonie mobile pour fournir aux réfugiés des informations fiables dont ils ont besoin pour faciliter leur passage et protéger leurs vies.