Les sanctions ne feront pas reculer la Russie

© AP Photo / Petros KaradjiasLe ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov
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La pression des sanctions économiques ne peut pas pousser les autorités russes à renoncer à leurs intérêts nationaux, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov au quotidien hongrois Magyar Nemzet dans une interview parue mercredi.

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Sergueï Lavrov souligne également que la Russie n'a évoqué aucune condition d'annulation des restrictions. "L'UE a assimilé la levée des sanctions à l'accomplissement des Accords de Minsk par la Russie, rappelle le ministre russe. C'est absurde car notre pays n'est pas un acteur du conflit en Ukraine. Une telle formulation ne fait qu'encourager Kiev à saboter impunément la mise en œuvre de ces accords. Les relations UE-Russie sont aujourd'hui otages de la ligne irresponsable des autorités ukrainiennes."

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Sergueï Lavrov souligne également que lors des contacts avec ses partenaires européens, Moscou cherche à expliquer le caractère nuisible d'une telle logique. "Il faut que l'UE et les États qui en font partie fassent preuve de volonté politique, ajoute le chef de la diplomatie russe. A en juger par nos contacts avec les pays européens, de plus en plus de partenaires prennent conscience du caractère néfaste de la confrontation par les sanctions. Certains, dont nos amis hongrois, disent ouvertement qu'il faut tourner au plus vite cette page désagréable. Malheureusement nous ne parvenons pas encore à le faire."

Sergueï Lavrov rappelle aussi que "la Russie exprime constamment sa disposition à coopérer avec l'UE".

"Malheureusement, la vision à court terme consistant à vouloir s'emparer de l'espace géopolitique prédomine encore — le projet de "Partenariat oriental", qui sépare les nations entre bonnes et mauvaises, en est un parfait exemple. Le point culminant de cette politique a été le coup d'État en Ukraine, soutenu entre autres par plusieurs pays de l'UE."

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Dans le même temps, Sergueï Lavrov juge possible de surmonter cette tendance négative dans les relations avec l'UE. "Nous sommes convaincus qu'il est possible de nous remettre ensemble sur les rails pour un renforcement stable de notre coopération. Nous partons du fait qu'il n'existe pas d'alternative raisonnable au partenariat mutuellement bénéfique entre la Russie et l'UE — nous avons trop de choses en commun sur le plan géographique, économique, historique et tout simplement humain. Car la Russie et l'UE sont les deux plus grands acteurs sur le continent européen."

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