Cette visite, demandée et attendue longtemps par Tokyo, permettra aussi d'améliorer l'image du premier ministre japonais Shinzo Abe, qui devrait soutenir l'appel d'Obama au désarmement nucléaire.
On peut comprendre la retenue du président américain, tant la question de la nécessité ou non des bombardements nucléaires de Hiroshima et de Nagasaki reste sensible aux USA.
Les journalistes américains ignorent si Obama rencontrera des survivants de l'attaque mais une chose est déjà sûre: l'administration américaine aussi bien qu'Abe chercheront à tirer un profit politique de cet événement. Le principal message des USA sera adressé à la Chine, à la Russie, à la Corée du Nord et au Pakistan qui, dit-on, "élargissent et modernisent leurs arsenaux nucléaires".
Washington espère que la visite d'Hiroshima suscitera une réaction bienveillante au Japon et renforcera son alliance militaire avec les USA. L'Asie doute pourtant de plus en plus qu'il soit possible de faire confiance aux USA, souligne le New York Times. Bien que Washington ait annoncé un virage vers l'Asie, il pourrait très bien revenir sur ses ambitions. Premièrement, les Asiatiques ne sont pas convaincus que la présence militaire américaine en Asie soit suffisante pour empêcher l'expansion de la Chine.
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