La réaction des Etats-Unis à la déclaration du ministère russe des Finances relative à la nouvelle émission des euro-obligations ne s’est pas fait attendre. Sans surprise, elle est loin d’être favorable.
"Nous continuons à être clair dans nos engagements à l’égard des entreprises américaines. Nous croyons qu'un retour aux affaires avec la Russie présente des risques économiques, aussi bien que des risques pour la réputation", a déclaré Mark Toner, porte-parole du Département d’Etat des USA.
"Outre l'expertise juridique, que les entreprises doivent effectuer pour veiller à ce qu'elles ne violent pas le régime des sanctions américaines imposées contre la Russie dans le contexte de la situation en Ukraine, il est important que les entreprises privées – aux États-Unis et dans le monde – comprennent que la Russie restera un marché à haut risque tant qu'elle ne cessera pas sa politique de déstabilisation en Ukraine", a ajouté le porte-parole américain.
Le gouvernement russe envisage d'emprunter à l'étranger environ 2,5 milliards d’euros. L'argent sera utilisé pour couvrir le déficit budgétaire, qui s'élève à 31,5 milliards d’euros.
Pour le moment, selon l’agence Bloomberg, le volume de la demande en euro-obligations russes a déjà totalisé environ 6,3 milliards d’euros, soit 2,5 fois plus que le montant nécessaire. Dans le même temps, selon l'agence, la Russie pourra fermer le carnet de commandes dès aujourd'hui. À l'heure actuelle, les autorités russes cherchent à résoudre les questions administratives liées à l’émission des euro-obligations.