La Crimée bientôt reconnue par la plus importante région d'Italie?

© Sputnik . Sergey Malgavko / Accéder à la base multimédiaCrimée
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A l'instar de la Vénétie, qui a récemment adopté la résolution sur la reconnaissance de la Crimée en tant que partie intégrante de la Russie, la Lombardie, plus peuplée, plus riche et ayant un poids économique et politique bien plus conséquent que sa voisine, envisage de tenir un vote, a affirmé à Sputnik l'auteur de l'initiative Paolo Grimoldi.
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La Vénétie exhorte à reconnaître la Crimée en tant que partie de la Russie

"Nous allons déposer notre initiative le 7 juin pour que la région de Lombardie proteste contre les sanctions masochistes et inutiles à l'encontre de la Russie et s'exprime pour la reconnaissance de la Crimée qui a décidé de devenir une partie intégrante de la Russie de manière démocratique", a déclaré Paolo Grimoldi, secrétaire du parti Ligue du Nord et député du parlement national, dans un entretien à Sputnik.

"J'ai parlé avec le gouverneur de la région de Lombardie Roberto Maroni, et nous nous sommes accordés sur la nécessité d'avancer cette initiative. Et nous sommes très optimistes quant à l'issue du vote à venir", a-t-il poursuivi.

Bien que le vote au parlement régional n'ait pas de valeur juridique, il aura certes une valeur politique.

"Si un parlement régional appelle le gouvernement à lever les sanctions et n'est pas entendu, ça veut dire que la décision de ce dernier n'est pas légitime car il ne tient pas compte de la position des parlements régionaux, par exemple celui de la Lombardie, le parlement de la plus importante région d'Italie", a estimé le député.

Historiquement, c'est de Lombardie que proviennent les initiatives politiques en Italie. Ainsi, l'approbation du projet de la résolution en Lombardie aura une importance particulière et pourrait inciter Rome à sortir de son hibernation et à soulever la question des sanctions et de la Crimée.

"Nous ne pouvons pas continuer à ignorer le fait que ce territoire a le droit de décider son sort", a mis en valeur l'interlocuteur de Sputnik. "Si nous avons reconnu le Kosovo, il faut alors reconnaître les résultats du référendum en Crimée parce que c'est la même chose, à la seule différence que ce sont des migrants qui ont voté au Kosovo et pas des Kosovars, et en Crimée — ce sont les véritables habitants de la péninsule qui y demeurent depuis des générations".

En réalité, le gouvernement italien est majoritairement contre les sanctions antirusses, parce qu'il faut être aveugle ou stupide pour ne pas remarquer les répercussions qui accablent l'Italie. Mais il n'a pas le courage de reconnaître cela à haute voix et surtout de lever les sanctions, résume M. Grimoldi.

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