Sur les 12.000 stations-service françaises, 820 étaient complètement vides et 800 autres en pénurie d'au moins un type de carburant.
"Nous maîtrisons pleinement la situation. Je pense qu'un certain nombre de raffineries ou de dépôts qui étaient bloquées sont débloquées ou vont l'être dans les heures ou dans les jours qui viennent. Nous sommes très déterminés à ce qu'il n'y ait aucune pénurie en France", a déclaré le premier ministre Manuel Valls à des journalistes, en marge d'une visite à des start-up françaises à Tel Aviv.
"Nous allons continuer à évacuer un certain nombre de sites et notamment les dépôts" de carburant, a-t-il promis dimanche depuis Tel-Aviv.
"Nous allons créer les conditions pour que, dès demain et massivement, ces dépôts puissent refonctionner", a renchéri le secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies cité par l'AFP.
Néanmoins, toujours selon l'AFP, les difficultés d'approvisionnement en carburant persistaient lundi dans certaines stations-service avec de nouveaux blocages en dépit de la promesse du gouvernement de "libérer" les dépôts occupés par des opposants au projet de loi travail.
Plusieurs centaines de militants CGT bloquaient depuis la nuit de dimanche à lundi le dépôt de carburant de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), rejoignant ainsi les actions pratiquées depuis plusieurs jours dans le nord et l'ouest du pays.
Presque partout des meetings et manifestations dégénèrent en émeutes: des jeunes incontrôlés déchargent leur haine en brisant des vitrines de banques, de grands magasins ou de sociétés d'assurance, en lançant des pétards, des pierres et des bouteilles sur les policiers qui répondent par des coups de matraque et des tirs de gaz lacrymogènes.