"Je ne céderai pas" sur le projet de loi Travail, a déclaré mardi François Hollande, sur Europe 1, assurant que ce texte, objet d'un large mouvement de protestations cette semaine, était le fruit d'un "compromis", d'un "équilibre".
Cette loi, "elle va passer, parce qu'elle a été discutée, a été concertée, a été corrigée, a été amendée", a-t-il affirmé.
"Je ne céderai pas parce qu'il y a eu trop de gouvernements qui ont cédé (…) pour que moi-même, dans des circonstances qui ne sont pas faciles, je puisse céder dès lors qu'un compromis a été trouvé, un équilibre a été obtenu, que les syndicats réformistes sont derrière ce texte et qu'il y a une majorité de socialistes qui sont en faveur" de l'adoption du texte, a-t-il ajouté.
Adopté sans vote en première lecture la semaine dernière après un recours à l'article 49-3 de la Constitution, le projet de loi instaure la primauté des accords d'entreprises sur les accords de branche, un casus belli pour les syndicats.
"Il est très important que dans notre pays, et la loi El Khomri va y contribuer, les partenaires, c'est à dire les entreprises, les syndicats, puissent au niveau de l'entreprise déterminer leur propre avenir dans le respect de la loi", a affirmé M. Hollande, cité par l'AFP.