"Les parties sont d'accord pour étudier les éventuels paramètres et montants des contrats dont le mécanisme de tarification pourrait s'appuyer sur les résultats des échanges de contrats boursiers sur le pétrole exporté conclus à la bourse de matières premières de Saint-Pétersbourg", indique le projet de protocole de la commission intergouvernementale russo-chinoise pour l'énergie dont la réunion est prévue fin mai.
Il n'est pas seulement question de la participation des Chinois aux échanges de contrats à long terme, mais également d'un recours aux quotas pour déterminer les prix des contrats d'achat de pétrole. Malgré ces formules évasives, il s'agit de la première confirmation de l'intérêt des acheteurs étrangers dans ce nouvel outil.
"Les compagnies nationales pétrolières de Chine sont effectivement intéressées par une participation aux échanges de contrats à terme pour le baril d'Urals, que nous comptons lancer en novembre, car ils travaillent sur le marché physique", a déclaré le premier vice-président de la bourse de Saint-Pétersbourg Mikhaïl Temnitchenko.
Le 28 avril, le président de la bourse de Saint-Pétersbourg Alexeï Rybnikov a annoncé que la Russie s'apprêtait à lancer son propre contrat à terme sur le pétrole Urals pour augmenter ses revenus et renoncer au calcul des prix pétroliers en dollars.
En janvier-février 2016, le prix moyen du baril d'Urals était de 29,69 dollars, soit 1,7 fois moins qu'à la même période en 2015 — 51,81 dollars.