Sept cas ont aussi été recensés en République démocratique du Congo (RDC), deux en Haïti et d'autres en Côte d'Ivoire, Soudan du Sud ou Mali notamment. La plupart des faits remontent aux années précédentes.
Les soldats ou policiers soupçonnés viennent pour la plupart de République démocratique du Congo et du Congo-Brazzaville, ainsi que du Niger, du Maroc et d'Afrique du Sud, selon un décompte publié mardi par l'ONU, rapporte l`AFP.
Ce décompte n'inclut pas les accusations révélées début avril et mettant en cause la force française Sangaris en Centrafrique (RCA) ainsi que les contingents burundais et gabonais de la Minusca. L'enquête sur ces cas n'est pas terminée, a précisé le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric.
La réputation de ces soldats de la paix a été ternie depuis des mois par toute une série de scandales de viols et autres exactions, notamment en Centrafrique où l'ONU a déployé 12.000 hommes en 2014.
Les pays fournisseurs de Casques bleus, seuls habilités à sanctionner les coupables, ne montrent aucun empressement à la faire. Ainsi, seuls 26 cas sur les 69 recensés en 2015 ont fait l'objet d'enquêtes abouties, qui ont entraîné des peines de prison de quelques semaines contre trois soldats.
Pour les faits recueillis en 2016, trois enquêtes ont pour l'instant abouti et deux militaires ont été punis de peines de prison.
Pour l'instant, seule l'Afrique du sud a annoncé qu'elle allait mettre en place une cour martiale en RDC pour juger ses soldats.
L'ONU a aussi créé en mars un fonds pour aider les victimes de ces abus sexuels. La Norvège a été le premier pays à l'abonder en versant 125.000 dollars.