Selon le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu, cité par l'agence Anadolu, Ankara tiendrait pour du soutien au terrorisme l'exigence de l'UE sur la révision de la législation en matière de terrorisme, avancée comme une condition à l'abrogation du régime des visas avec l'UE.
"La simplification du régime des visas représente le droit naturel des citoyens turcs. Ce n'est pas une indulgence. Les citoyens de certains pays candidats ont obtenu ce droit juste avant le début des négociations sur l'adhésion de leur pays à l'UE", indique M.Cavusoglu.
Le ministre a également ajouté que la Turquie n'accepterait pas de pression et ne ferait aucune concession.
"Non, nous ne menaçons pas. Nous disons franchement la vérité. Il ne faut pas faire un plat de cette histoire. Le maximum dont vous discutez aujourd'hui, c'est d'une simplification élémentaire du régime des visas, et non de l'adhésion à l'UE. Chacun doit tenir ses promesses", a déclaré Mevlut Cavusoglu.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a menacé à plusieurs reprises de rompre l'accord avec l'UE sur les réfugiés. Le régime d'exemption de visas entre l'UE et la Turquie ne devrait pas voir le jour avant début juillet. Mais pour cela, la Commission européenne doit d'abord vérifier que les 72 critères sont respectés.
La plus importante exigence de l'UE consiste à modifier la loi antiterroriste. En Turquie, en effet, elle est également utilisée afin de réprimer les minorités, les membres de l'opposition et les journalistes. Cependant, M.Erdogan a récemment souligné qu'il n'était en aucun cas prêt à changer la loi en question.