Il s'agit d'une réunion ministérielle censée rassembler les membres du Quartet des médiateurs pour le Proche-Orient (Russie, Etats-Unis, Onu et Union européenne), ainsi que les principaux pays de la Ligue arabe et plusieurs Etats concernés. Au total, 20 pays ont été conviés dans la capitale française.
Des groupes de travail seront constitués pour discuter du développement économique, des problèmes de sécurité et des mesures susceptibles d'inciter les Israéliens et les Palestiniens à rapprocher leurs positions. Cependant, les deux parties intéressées ne sont pas invitées à ces discussions. Elles n'y participeront que dans un deuxième temps, lors d'une rencontre au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement qui pourrait avoir lieu à l'automne, selon M. Ayrault.
Israël rejette tout effort de médiation dans ses rapports avec l'Autorité palestinienne et préfère des négociations directes avec cette dernière. M.Netanyahu craint que l'intervention de pays tiers dans ce processus n'exerce des pressions sur l'Etat hébreu afin de le rendre plus "accommodant".
Paris affirme pour sa part être mû par le désir de réprimer l'influence du groupe Etat islamique en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
La France est "profondément convaincue que si on ne veut pas laisser prospérer ici, dans cette région, les idées de Daech, il faut faire quelque chose", a souligné Jean-Marc Ayrault.
"Nous souhaitons le succès des efforts français parce qu'ils sont les seuls sur le terrain et qu'ils pourraient donner un élan au processus politique", a déclaré M. al-Maliki lors de cet entretien.
Cependant, les autorités françaises se montrent sceptiques quant au succès de leur initiative. Un scepticisme d'autant plus justifié que le secrétaire d'Etat américain John Kerry n'a toujours pas dit s'il participerait ou non à la réunion du 30 mai.