L'UNESCO refuse de qualifier le Mur des Lamentations de lieu saint musulman

© AFP 2024 THOMAS COEXMont du Temple à Jérusalem
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L'UNESCO a refusé à la Palestine de qualifier le lieu saint principal du judaïsme, le Mur des Lamentations, de lieu saint musulman.

L'Unesco a adopté mercredi une résolution réaffirmant que le tombeau des Patriarches à Hébron et la Tombe de Rachel à Bethléem faisaient partie intégrante de la Palestine, dans un contexte de vives tensions israélo-palestiniennes alimentées par la question sensible de l'accès aux lieux saints, rapporte Reuters.

Mais le paragraphe controversé qui aurait modifié le statut du mur des Lamentations en affirmant que la place Buraq faisait partie intégrante de la mosquée Al Aqsa, lieu saint de l'islam, a été retiré du texte dans la nuit de mardi à mercredi.

La résolution, proposée par l'Algérie, le Koweït, le Maroc, la Tunisie, les Emirats arabes unis et l'Egypte, a été adoptée par 26 voix pour, 6 contre et 25 abstentions, par le conseil exécutif de l'organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture réuni mercredi à Paris. Les Etats-Unis ont voté contre, la France s'est abstenue.

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La question de lieux saints est une source régulière de tensions entre Israël et les autorités palestiniennes. Les rumeurs — démenties par Israël — d'une éventuelle restriction de l'accès à l'esplanade des mosquées à Jérusalem sont à l'origine de la récente flambée de violences qui a coûté la vie à une cinquantaine de personnes en quelques semaines.

Dans ce contexte déjà tendu, la perspective d'une modification du statut du mur des Lamentations a suscité ces derniers jours l'indignation des autorités israéliennes et un appel à la prudence de la directrice générale de l'Unesco. "J'en appelle au conseil exécutif à prendre des décisions qui n'alimentent pas davantage les tensions sur le terrain et qui encouragent au respect du caractère sacré des lieux saints", avait écrit Irina Bokova dans un communiqué.

La vieille ville de Jérusalem et ses remparts sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco, dont la Palestine est devenue membre à part entière en 2011, une étape considérée comme majeure vers sa reconnaissance en tant qu'Etat.

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