Champ de ruines politiques
Le champ de ruines est impressionnant si on regarde l'espace politique. Le Parti « socialiste » est au bord de la scission. Bien entendu, on ne peut exclure un replâtrage tant les uns comme les autres manquent singulièrement de courage politique. Mais, la réalité est que le P « S » a explosé. Les anciennes rancoeurs, recuites au feu doux de congrès, sont désormais devenues inexpiables. Dans le même temps, ceux que l'on appelle les « frondeurs », et c'est sans doute bien trop d‘honneurs que de les comparer à cette épisode de l'Histoire de France, se sont complètement déconsidérés par leur refus de voter la motion de censure déposée par la droite. Seul, la fin du dernier mandat de François Mitterrand peut se comparer à cela. Pourtant, à l'époque, cela ne concernait que le P « S ». François Hollande, par ses manœuvres, aura réussi à entraîner dans la chute l'autre « grand » parti, les « Républicains ».
Les deux grands partis sont aujourd'hui largement déconsidérés. Voilà les décombres sur lesquels Manuel Valls et François Hollande sont en train de régner. Que, de ces décombres naissent de coupables ambitions, comme celles d‘Emmanuel Macron, le Ministre de l'économie, n'est pas pour étonner. On dira que l'homme tire dans le dos de sa propre famille politique. Mais, quand on n'a plus d'honneur, on n'a plus de famille. Et l'homme qui prétend sauver l'économie française par des autocars peut se targuer d‘être à bonne école avec ce que lui aura appris la fréquentation de cette prétendue « gauche » de gouvernement.
Champ de ruines sociales et économiques
Dans le même temps que passait cette réforme détestable en France, on apprenait qu'à Bruxelles les gouvernements des pays de l'UE n'avaient pu se mettre d'accord sur une réforme de la directive concernant les travailleurs détachés. On sait qu'en l'état, cette directive permet une concurrence déloyale qui pénalise lourdement les entreprises françaises. Ici encore se dévoile toute l'hypocrisie du gouvernement qui dit un jour qu'il va faire ceci et qui le lendemain se soumet sans faillir aux injonctions de Bruxelles. La liste est longue des reniements, et ceux-ci on commencé dès le début du mandat de François Hollande avec le vote du TSCG, traité qu'il aurait fallu soumettre à référendum.
Cette présidence laisse donc derrière elle un véritable champ de ruines économiques et sociales, avec un accroissement impressionnant du chômage et de la précarité combiné à la destruction sans précédant des institutions sociales et un recul historique en matière de droit du travail. Ce qui est véritablement tragique est que ce champ de ruines pourrait laisser les mains libres à d'autres reculs et d‘autres destruction car, il faut le rappeler, le programme des prétendants des « Républicains », est de la même eau, ou plutôt de ce même vin ranci issu des outres fétides du néo-libéralisme et de la soumission à Bruxelles et à l'Union européenne.
Ruptures
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