Une agence antirusse existant déjà, une autre encore bientôt érigée… N'est-ce pas trop pour un seul pays? Non! Pour un pays qui veut convaincre tout le monde qu'il a raison s'agissant de la Russie "sournoise" tous les moyens sont bons.
Les Etats-Unis inventent toujours de nouveaux moyens pour booster la propagande dont la cible évidente est la Russie. Les grands médias occidentaux, n'accomplissent-ils donc pas leur tâche? Non, affirme l'ancien diplomate américaine Jim Jatras dans un entretien à la chaîne RT.
Washington a dit récemment souhaiter instaurer une nouvelle force pour contrer la propagande étrangère, une agence fédérale afin de lutter contre la propagande émanant de la Russie et de la Chine, vu que ces deux pays recourent prétendument à de multiples instruments de propagande pour diminuer l'influence mondiale des Etats-Unis.
La proposition de loi connue sous le nom d'acte visant à contrer la guerre d'information a été rédigé pour assurer qu'il n'y ait "nulle déformation des faits diffusés par le gouvernement américain et utilisés ensuite pas les médias occidentaux".
De fait, l'initiative a en premier lieu résulté d'un certain réchauffement des relations russo-européennes, indique M. Jatras. De plus en plus d'Européens soutiennent Moscou et la levée des sanctions antirusses imposées suite aux événements en Ukraine en 2014 et au rattachement de la Crimée à la Russie. Ces Européens sont logiquement pas très contents de l'attitude américaine envers la Russie, ce qui préoccupe les hauts responsables américains et les pousse à inventer de nouveaux moyens pour convaincre tout le monde qu'ils ont raison.
Pourtant, au lieu de s'atteler aux défauts de leur propre politique, les Etats-Unis préfèrent faire à l'ancienne.
"Plutôt que de revoir leur politique et de se dire +Bon, peut-être nous trompons-nous, peut-être faut-il changer de cap?+ ils disent +Tout simplement, ils ne nous comprennent pas assez bien. Et nous devons donc rendre notre propagande meilleure qu'elle l'est aujourd'hui", explique l'ancien diplomate.
Si la proposition de loi avancée par le sénateur Rob Portman est approuvée, un centre d'analyse d'informations et de réactions verra le jour. Savez-vous à combien se chiffre le budget de l'éventuel centre? 20 millions de dollars pour 2017 et 2018. Et ce malgré que la dette publique s'élève à 19.000 milliards de dollars, et qu'il existe déjà un département de propagande antirusse doté de 83 millions de dollars. Vraiment, si vous voulez apprendre à investir avec sagesse, demandez à Washington…
La bagatelle de 20 millions de dollars est destinée à l'Europe où, pendant les deux prochaines années fiscales, elle sera mise sous la forme de subventions à la disposition de personnes non spécifiées, que l'on suppose dans les médias européens, pour écrire une histoire qui est plus en ligne avec la politique américaine, explique M. Jatras.