Sous la médiation de la Russie et des Etats-Unis, le cessez-le-feu partiel en vigueur en Syrie a été étendu mercredi à Alep, théâtre de combats entre les forces gouvernementales et des groupes armés.
Cependant, selon Patrick Henningsen, les chances sont minces pour que la trêve puisse changer la situation dans cette ville syrienne: les groupes extrémistes vont en profiter pour gagner du temps, obtenir des renforts et établir de nouvelles voies d'approvisionnement en remplacement de celles coupées par les raids de l'aviation russe, estime-t-il.
"Le problème réside dans le fait que peu importe que ce soit le Front al-Nosra, Ahrar al-Sham ou d'autres groupes terroristes sévissant en Syrie dans les zones contrôlées par les rebelles, ils sont omniprésents au sein de ladite opposition. Vous ne pouvez pas les séparer, c'est juste un jeu qui est en train de se faire", a indiqué l'expert dans un entretien à RT.
Pour Patrick Henningsen, ce que les Etats-Unis sont en train de faire doit être qualifié de "stratégie de la confusion".
"Au fond, c'est fait pour dissimuler et couvrir la salle guerre qui se déroule actuellement en Syrie", a-t-il dit.
L'expert a également commenté les raisons possibles de Washington contestant les actions et les propositions de la Russie sur la Syrie.
"Je crois que la raison c'est la frustration. En octobre 2015, la Russie est arrivée avec un objectif clair et, selon les estimations de beaucoup de gens, cet objectif a été atteint. (…) Ceci a déçu tout le monde, car les Etats-Unis disaient que la Russie s'enliserait dans un bourbier, donc les histoires que crée le département d'Etat sont réduites en miettes", dit-il.
Une guerre médiatique sans précèdent est en train de se dérouler.