Ce point de vue est populaire parmi les officiers supérieurs de l'armée, qui affirment se soucier du fait que de nouvelles réductions du budget militaire américain pourraient affaiblir l'aptitude des forces armées ainsi qu'empêcher leur modernisation. C'est dans ce cas que les militaires utilisent la menace russe comme argument.
Toutefois, en réalité, il ne s'agit pas de sécurité nationale mais plutôt d'un désir d'obtenir plus de financements.
"L'armée a besoin d'un but, et d'une plus grande partie du budget (de l'Etat fédéral, ndlr). Et la meilleure façon d'y parvenir est de dessiner une image montrant les Russes en mesure de débarquer dans notre dos et sur nos deux flancs en même temps. Quelle foutaise", a indiqué un officier supérieur du Pentagone, cité par Politico.
En dépit de l'absurdité des débats sur l'agression russe, ils sont peu susceptibles de se calmer dans un avenir proche, faisant l'objet de débats pour l'élection présidentielle, quand les électeurs "voient un terroriste à chaque coin et des soldats russes sur chaque flanc", conclut le journal.
Le nouveau Commandant suprême des forces alliées en Europe, le général américain Curtis Scaparrotti a appelé les membres de l'alliance à être prêts à faire face aux menaces de la "Russie renaissante".
De son côté, le Kremlin a à plusieurs reprises souligné que la Russie ne cherchait pas à fomenter une confrontation, mais qu'elle était prête à apporter une riposte appropriée aux actions de l'Occident.