Pour Alexandre Vautravers, expert du Geneva Centre for Security Policy (GCSP), il s'agit juste de rendre les efforts antiterroristes visibles.
"Après les attentats de Bruxelles, il y a eu la volonté politique très forte de créer un groupe de travail, une instance qui puisse relayer des différents responsables des agences de sécurité à l'échelon européen. Il ne faut pas oublier que les attentats à Bruxelles ont eu lieu à quelques mètres seulement des bâtiments de l'UE. Je pense qu'il y a eu volonté de réaliser quelque chose très rapidement", a-t-il déclaré.
Selon M.Vautravers, il faut se rendre compte que ces collaborations entre les services de renseignement et les différents états européens existent déjà. On est en train de rendre visible ce qui existe depuis de nombreuses années.
"Le véritable défi ce n'est pas de créer ce groupe de collaboration. Le véritable effort sera d'harmoniser les processus et les données des différentes agences de renseignement à l'échelle européenne", a-t-il souligné.
D'après lui, des financements supplémentaires seront alloués au fonctionnement de ce groupe, vue l'importance des enjeux au niveau européen. Mais la coordination des polices des différents pays est également nécessaire:
"Vous avez des nombreux services de renseignement pour chaque pays qui ont chacun leur responsabilité, chacun leur zone d'action. Ce qui est frappant, c'est que l'entre-aide dans le domaine du renseignement et le domaine judiciaire fonctionne bien, depuis de nombreuses années. Pour ce qui est de la police, cela fonctionne relativement bien. Dans le domaine d'autre services stratégiques — économique, extérieur — la coopération est
"On peut espérer que l'harmonisation des différentes agences, des processus et des canaux de coopération, donnent une amélioration dans ces autres domaines", a-t-il conclu.