M. Poutine a souligné qu'il n'y avait aucune menace nucléaire émanant d'Iran actuellement. Moscou a proposé à Washington de coopérer sur cette question, mais les Etats-Unis s'y sont toujours refusés, a-t-il indiqué lors d'une réunion du complexe militaro-industriel.
Le déploiement du système antimissile représente une mesure supplémentaire visant à déséquilibrer la sécurité internationale, ainsi qu'à lancer une nouvelle course aux armements, estime Vladimir Poutine.
C'est pourquoi "Moscou sera contraint d'envisager des moyens de gérer les menaces liées à l'apparition des systèmes américains aux frontières russes", a poursuivi M. Poutine.
La Russie ne se laissera pas entraîner dans une course aux armements, a indiqué M. Poutine, ajoutant que Moscou faisait de son mieux pour maintenir l'équilibre stratégique et éviter des conflits militaires grande ampleur.
Le site, équipé d'un radar, d'intercepteurs de missiles et de systèmes de communication, est le premier élément d'un bouclier censé protéger l'Europe des "Etats voyous".
Lors de la cérémonie d'inauguration du site, le vice-secrétaire américain à la Défense Robert Work a nié que le système visait à protéger l'Europe de toute menace russe.
Le système antimissile installé en Roumanie s'inspire du système américain Aegis. Il s'appuie sur les radars qui détectent le lancement d'un missile balistique.
La Russie a auparavant annoncé son intention de renforcer ses frontières ouest et sud à l'aide de trois nouvelles divisions face au projet de l'Otan de déployer quatre bataillons supplémentaires en Pologne et dans les pays baltes.