Les milliers de musulmans iraniens n'auront pas la possibilité d'accomplir leur grand pèlerinage à La Mecque en septembre 2016, a rapporté l'agence iranienne IRNA.
"Les conditions ne sont pas réunies et il est désormais trop tard pour que les Iraniens puissent aller à la Mecque", a indiqué jeudi le ministre iranien de la Culture et de l'orientation islamique Ali Jannati cité par l'agence. "Le sabotage vient des Saoudiens", a-t-il ajouté.
Il y a également des problèmes de transports et de visas. L'Arabie saoudite interdit toute liaison aérienne en provenance d'Iran et exige que les pèlerins iraniens fassent leur demande de visa dans un pays tiers, alors que l'Iran demande que les visas leurs soient délivrés à l'ambassade suisse à Téhéran.
L'Arabie saoudite sunnite a rompu les relations diplomatiques, mais également toutes relations économiques et commerciales avec l'Iran chiite en janvier 2016 suite aux attaques de manifestants chiites contre ses missions diplomatiques en Iran. Ces attaques ont quant à elle été provoquées par l'exécution à Riyad d'un haut dignitaire chiite, l'ayatollah Nimr al-Nimr, le 2 janvier.
En 2015, quelque 60.000 Iraniens s'étaient rendus à La Mecque pour le grand pèlerinage.
Chaque musulman adulte, homme ou femme ayant des moyens financiers suffisants et une bonne aptitude physique, doit accomplir un pèlerinage à La Mecque, un des cinq piliers de l'islam, au moins une fois dans sa vie. Le grand pèlerinage (hajj) vers les lieux saints de La Mecque doit être effectué à un moment précis de l'année à la différence du petit pèlerinage (oumra) que les musulmans peuvent accomplir à tout moment.