Au moment où les relations entre l'Iran et l'Arabie saoudite traversent la pire période de leur histoire, le directeur de l'Organisation iranienne du Hadj s'est rendu à Riyad à l'invitation de son homologue saoudien pour régler les questions relatives au pèlerinage des fidèles iraniens à La Mecque.
L'aspect matériel n'est pas moins important. Les pèlerins iraniens sont
traditionnellement réputés ne pas lésiner sur le hadj. A la différence de leurs coreligionnaires d'autres pays enclins à économiser sur tout, les Iraniens dépensent d'habitude quelque 1.000 dollars (environ 892 euros) rien que pour les cadeaux et les souvenirs. Les dépenses moyennes d'un hadji iranien s'élèvent à 2.500 dollars (environ 2.230 euros). Vu la situation économique actuelle de l'Iran, ceux qui peuvent se le permettre ne sont pas nombreux.
Mais la sécurité des pèlerins iraniens n'est nullement garantie. Vu l'animosité qui distingue l'attitude des sunnites saoudiens à l'égard des chiites iraniens, aucun incident n'est à exclure. Il est aussi à noter qu'un incident fâcheux a déjà eu lieu en 2015, où 464 ressortissants iraniens ont trouvé la mort dans une bousculade géante à Mina. Personne ne peut garantir qu'une telle tragédie ne se répétera cette fois non plus. Vu l'absence de relations diplomatiques entre les deux pays, les pèlerins iraniens ne pourront pas bénéficier de l'assistance consulaire. Pire, en cas d'accident majeur, les Iraniens décédés seraient enterrés sur place.