Pour Nicolas Bay, député européen du Front National contacté par l'agence Sputnik, il est "évident que les conditions ne sont absolument pas remplies pour qu'on puisse laisser les Turcs entrer massivement dans l'espace de l'Union européenne".
"D'autant plus qu'on voit que la Turquie a utilisé la crise migratoire pour faire un véritable chantage, pousser vers l'adhésion de la Turquie à l'UE, et a demandé des milliards d'euros en échange d'un contrôle très limité des flux migratoires vers l'Union européenne parce qu'en réalité ces flux migratoires se poursuivent", explique l'interlocuteur de l'agence.
Selon lui, l'UE semble ne pas "défendre réellement les intérêts des nations européennes".
Il est certain que les intérêts de l'Union européenne "ne sont pas ceux de la Turquie", souligne l'eurodéputé.
"On voit bien qu'en matière de flux migratoire, la Turquie a non seulement laissé passer ses flux et les a même sans doute encouragés, et aujourd'hui en échange d'une limitation très faible de ces flux migratoires elle exige énormément de la part de l'Union européenne", indique-t-il.
La plus importante exigence de l'UE consiste à modifier la loi antiterroriste. En Turquie, en effet, elle est également utilisée afin de réprimer les minorités, les membres de l'opposition et les journalistes. Cependant, M.Erdogan a récemment souligné qu'il n'était en aucun cas prêt à changer la loi en question.