Si l'Organisation des nations unies ajoute à la liste des organisations terroristes les groupes syriens Jaysh al-Islam et Ahrar al-Sham, tel que le propose la Russie, cela pourrait avoir des conséquences négatives sur le maintien du cessez-le-feu en Syrie, estime le département d'Etat américain.
"La Russie cherche à qualifier (de terroristes, ndlr) des groupes qui participent au processus de la cessation des hostilités. Pareilles démarches, comme nous continuons à le croire, pourraient avoir des conséquences dévastatrices sur le cessez-le-feu, au moment où nous cherchons à désamorcer la situation sur le terrain", explique la porte-parole du département d'Etat américain Elizabeth Trudeau.
Elle a également ajouté que les Etats-Unis "vérifiaient en permanence les informations, évaluaient ces groupes" et estimaient pour le moment que Jaysh al-Islam et Ahrar al-Sham respectaient le cessez-le-feu.
"Nous poursuivons le dialogue avec eux. Si notre position change, nous les évaluerons autrement. Nous sommes toujours penchés sur cette question", a déclaré la porte-parole du département d'Etat américain.
Les USA, le Royaume Uni, la France et l'Ukraine se sont ainsi prononcés contre, tandis que l'approbation d'une telle décision nécessite le consensus de l'ensemble des 15 membres du Conseil de sécurité de l'Onu.
En outre, les diplomates onusiens ont précisé qu'une fois adoptée, la proposition de Moscou pourrait avoir des conséquences négatives sur la situation en Syrie.
L'ambassadeur de Russie aux Nations unies Vitali Tchourkine a notamment noté que les groupes Ahrar al-Sham et Jaysh al-Islam "étaient étroitement liés à des organisations terroristes, en premier lieu à Daech et à Al-Qaïda; ils leur fournissaient et recevaient de ces dernières un soutien financier, logistique et militaire".