Récemment, 65 migrants d'un centre d'accueil grec et 35 migrants d'un centre d'accueil italien ont déposé leurs requêtes pour venir s'installer en Pologne. Mais leurs demandes ont été annulées car les requérants n'ont pas pu passer l'examen auprès des services de renseignement. La Pologne a déclaré qu'elle n'avait pas reçu assez d'informations sur chaque candidat de la part des services de renseignement.
Selon l'écrivain et homme politique polonais Miroslaw Orzechowski, il ne s'agit pas d'une phobie des Polonais.
"En fait, c'est plutôt bien. Ceux qui souhaitent vivre en Pologne doivent être examinés conformément aux standards, parce que dans le contexte de ce qui se passe en Europe, les réfugiés représentent souvent une menace. Il ne s'agit pas d'une phobie des Polonais, je dirais plutôt que c'est une forme de prévoyance qui servira d'exemple aux autres. Nous avons notre propre culture, nos traditions et notre foi et nous souhaitons préserver tout cela. Nous avons peur que l'ordre établi soit détruit, mais ce désir n'est pas basé sur le chauvinisme", a-t-il déclaré à Sputnik, commentant la décision des autorités de son pays.
M. Orzechowski a estimé que les cas d'agression à l'encontre de réfugiés qui ont lieu presque tous les jours en Europe pouvaient être le résultat de provocations. Selon lui, bien que les Polonais soient en majorité catholiques, cela ne veut pas dire qu'ils sont des saints. "Nous sommes remplis de miséricorde, de compassion envers les autres du moment que notre sécurité est garantie", a-t-il précisé. L'homme politique a également fait remarquer qu'en Pologne il ne s'agissait pas de cas d'attaques d'étrangers semblables à celles qui avaient eu lieu en Allemagne.
L'interlocuteur de Sputnik a souligné qu'il ne fallait pas mélanger la prudence des Polonais et xénophobie. "En Pologne, nous avons des musulmans ainsi que des orthodoxes et des protestants qui cohabitent avec nous depuis des siècles sans aucun problème. D'autre part, le phénomène de migration, cet exode des habitants des pays du Proche Orient et de l'Afrique du Nord est quelque chose de foncièrement nouveau pour nous", a-t-il constaté.
Selon M.Orzechowski, les troubles causées par les migrants en Europe ont sensibilisé les Polonais à la question de l'immigration. "Même dans les conversations domestiques transparait la peur que cela puisse arriver chez nous aussi. Je mettrais à côté les accusations de chauvinisme et je parlerais plutôt de prévoyance", a-t-il insisté.
D'après lui, la question de l'immigration devrait prendre une place toujours plus important dans les débats au sein de la société polonaise, qu'elle soit religieuse ou civile. "Le fait que nous ayons décidé de regarder ce problème de près montre bien que nous voulons assurer la sécurité de nos familles", a-t-il conclu.
La plupart d'entre eux arrivent en Turquie puis en Grèce pour continuer leur voyage vers le nord à la recherche d'un eldorado européen. L'agence reconnaît que le chiffre présenté est considérablement sous-estimé, car il est impossible d'enregistrer tous les cas de franchissements des frontières.
L'Onu a déjà qualifié la crise migratoire que le Vieux continent traverse depuis 2015 de plus importante depuis la Seconde Guerre mondiale. Selon les données fournies par l'agence Frontex, 1,83 million de réfugiés ont traversé de façon illicite les frontières de l'Europe.