309 sénateurs ont voté en faveur du projet de loi du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, qui ne comprend plus le recours aux perquisitions administratives. En revanche, 30 ont voté contre, dont les communistes et une grande partie des écologistes. L'état d'urgence avait été mis en place après les attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis.L'Assemblée nationale devrait à son tour adopter à une large majorité ce projet de loi la semaine prochaine.
"Quelles que soient les précautions que nous prenons, il ne nous est pas permis de nous croire à l'abri, ni de considérer que le péril imminent qui a justifié, en novembre dernier, la proclamation de l'état d'urgence a disparu", a souligné M. Cazeneuve.
"Les enjeux de sécurité seront d'autant plus complexes à gérer que nous nous apprêtons à accueillir un nombre très important de visiteurs étrangers à l'occasion de l'Euro 2016", a-t-il ajouté.
Largement utilisées après les attentats du 13 novembre, les perquisitions administratives "ne présentent plus aujourd'hui le même intérêt opérationnel, la plupart des lieux identifiés ayant déjà fait l'objet d'investigations poussées", a-t-il ajouté.
Le texte de loi ne comprend qu'un article unique et stipule que l'état d'urgence est prorogé "pour une durée de deux mois, à compter du 26 mai 2016".