Ces événements tragiques ont concerné, sans exagération, chaque famille soviétique. 71 ans après, le Jour de la Victoire, célébré en Russie le 9 mai, reste l'une des principales fêtes du pays.
A l'occasion de cette date, les anciens combattants et leurs parents, c'est-à-dire tous les habitants de l'espace post-soviétique, rendent hommage à ceux qui ont péri dans les combats, sont morts de faim ou de blessures ou ont été torturés et massacrés par les nazis dans les camps de concentration et sur les territoires occupés. Sans oublier les militaires ayant combattu sur les fronts de la Grande guerre patriotique et libéré une grande partie de l'Europe.
Aujourd'hui encore, il reste des personnes qui ont vécu tous les cauchemars de cette guerre. Leurs souvenirs et leurs récits permettent de ne jamais oublier l'exploit sans exemple réalisé par le peuple soviétique pour combattre la peste nazie et libérer l'URSS et plusieurs pays européens des troupes hitlériennes.
De nos jours, il reste de moins en moins de héros ayant combattu contre les envahisseurs dans des conditions extrêmes, parfois inhumaines, dans des tranchées et des gourbis pleins de poux, dans le froid ou plongés dans la boue. Il importe pour les jeunes de leur rendre hommage de leur vivant et de leur faire toujours sentir notre gratitude pour tout ce qu'ils ont fait au nom de la paix et de la liberté sur Terre.
Parmi les anciens combattants, on trouve des militaires qui ont pris part à des événements cruciaux de la guerre. C'est une grande joie pour eux de partager avec leurs plus jeunes concitoyens leurs souvenirs de l'époque, gravés pour toujours dans leur mémoire.
L'un des libérateurs de Berlin, celui qui a participé à la prise d'assaut du fameux palais du Reichstag, est par bonheur toujours en vie. Lev Zoubilevitch, 93 ans, ancien commandant de la section radio du 674e régiment d'infanterie, a été le premier à apprendre que les Hitlériens étaient prêts à capituler. C'est sa spécialisation qui lui a donné cette chance. En effet, comme il commandait le service de transmissions, il a entendu — le premier — une voix inconnue émanant de son poste de radio. Quelqu'un, en russe, appelait le commandement soviétique à discuter des conditions de la capitulation de la garnison berlinoise. C'était le 1er mai 1945. Et c'est ainsi que la guerre s'est achevée pour Lev Zoubilevitch.