"Suite à des consultations avec mes amis ayant une expérience politique, dont notre président (Recep Tayyip Erdogan, ndlr), j'ai conclu que pour l'unité de l'AKP (Parti de la justice et du développement au pouvoir en Turquie, ndlr), le changement du chef du parti serait plus correct que le changement de collègues", a-t-il indiqué, cité par Hurriyet Daily News.
"Le fait que mon mandat soit beaucoup plus court que quatre ans n'est pas ma décision, mais une nécessité", a souligné M. Dovutoglu.
La décision d'Ahmat Dabutoglu de démissionner n'a pas été une surprise pour les milieux politiques turcs. Comme l'explicite Oya Akgönenç Muğisuddin, docteur ès sciences politiques, conseillère du président du parti Saadet et ancienne députée, certaines divergences existaient entre le président du pays et le premier ministre depuis longtemps.
"Il est évident qu'une telle situation ne pouvait pas perdurer. Nous nous y attendions, mais ne savions ni quand ni comment ceci allait se produire", explique-t-elle.
Selon Oya Akgönenç Muğisuddin, la Turquie est actuellement confrontée à une série de problèmes, dont les réfugiés syriens et les problèmes à la frontière avec la Syrie.
En s'exprimant sur le prochain successeur, elle a indiqué que la candidature du ministre des Transports en exercice Binali Yildirim lui semblait la plus probable. Mais peu importe la personne désignée, selon elle, son approche de la politique extérieure du pays sera bien différente de celle prônée par le chef du gouvernement sortant.