Le premier ministre vient de confirmer jeudi qu'il ne briguerait pas un nouveau mandat lors d'un congrès extraordinaire de son parti islamo-conservateur convoqué le 22 mai prochain.
"Je ne pense pas présenter ma candidature", a-t-il déclaré lors d'une intervention devant la presse au siège du Parti de la justice et du développement (AKP).
La mise à l'écart de M. Davutoglu, 57 ans, de la direction de l'AKP devrait signifier la fin de son mandat de premier ministre, le chef du parti ayant toujours été également à la tête du gouvernement. Elle mettrait un terme aux tensions et divergences de plus en plus perceptibles entre M. Davutoglu et M. Erdogan, qui dirigent ensemble le pays depuis plus d'un an et demi et ont remporté haut la main les précédentes élections législatives le 1er novembre dernier.
M. Davutoglu a précisé que sa décision n'était "pas le fruit d'un choix (personnel), mais d'une nécessité". Pendant son discours, le chef du gouvernement a d'autre part nié tout conflit avec M. Erdogan, le véritable maître de la Turquie qui tient les rênes de l'AKP, même s'il est censé être constitutionnellement au-dessus de tout parti, rapporte l'AFP.
"Pas une seule parole négative à l'encontre de notre président n'est jamais sortie de ma bouche et jamais il n'en sortira", a affirmé M. Davutoglu, ajoutant: "Je n'ai pas de reproches, je n'éprouve ni colère, ni rancoeur".