Favori incontestable, l'avocat Sadiq Khan, travailliste, musulman et fils d'immigrés pakistanais, promet de devenir, s'il est élu, "maire de tous les Londoniens". La popularité de Khan n'a pas été affectée par la campagne active de son principal rival Zac Goldsmith, conservateur diplômé du collège d'Eton et fils de milliardaire — qui n'a pas manqué de rappeler qu'en tant qu'avocat, Sadiq Khan avait défendu à plusieurs reprises les intérêts d'islamistes radicaux.
Les chances de réussite de Khan sont vraiment élevées aujourd'hui. Tony Travers, chef du groupe d'étude des problèmes du Grand Londres à London School of Economics, souligne que "les travaillistes sont avantagés par la fatigue que les habitants de la capitale ont accumulée depuis l'accession à la mairie du conservateur Boris Johnson en 2008". De plus, l'expert prend en compte le cosmopolitisme de la capitale britannique et le fait que ses habitants "sympathisent traditionnellement toujours un peu plus avec les travaillistes".
L'élection du maire de Londres se déroule selon un système de vote supplémentaire: l'électeur choisit dans l'ordre de préférence deux candidats — principal et secondaire. Le vainqueur est celui qui recueille plus de 50% des voix dans la première colonne. Si ce n'est pas le cas, lors du second tour on prend en compte les votes de la colonne secondaire. Selon un sondage de YouGov réalisé fin avril, Sadiq Khan remporterait 48% des voix au premier tour, et 60% au second tour.
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