Sanctionner les pays refusant d'accueillir les réfugiés, un projet "dictatorial"

© AFP 2024 Roberto PfeilManifestation après les événements du Nouvel an à Cologne
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La Commission européenne projette de pénaliser financièrement chaque Etat membre de l'UE qui refuserait de "partager le fardeau de l'afflux de réfugiés", à hauteur de 250.000 euros par demandeur d'asile.

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Bruxelles entend sanctionner les pays qui refusent d'accueillir des réfugiés
Le président de la fondation Polémia, Jean-Yves Le Gallou, a critiqué, dans un entretien avec Sputnik, le projet de la Commission européenne de pénaliser financièrement tout pays de l'UE qui refuserait de "partager le fardeau de l'afflux de réfugiés" à hauteur de 250.000 euros par demandeur d'asile refusé.   

"C’est une mesure parfaitement dictatoriale, puisque beaucoup d’Etats n’acceptent pas de recevoir des masses innombrables de demandeurs d’asile, et ce à juste titre. Et derrière les Etats, c’est l’ensemble des peuples européens qui n’en peuvent plus de l’immigration et même on pourrait dire de l’invasion. Par conséquent, vouloir imposer cette mesure, c’est véritablement de nature dictatoriale", a déclaré M.Le Gallou, auteur de l'ouvrage intitulé "Immigration, la catastrophe: que faire?". 

L'expert a signalé un paradoxe extraordinaire à propos de l’application des accords de Schengen, remontant maintenant à plus de trente ans. 

"Le principe de l’application des accords de Schengen, c’est la libre circulation entre Etats de l'Union européenne, mais aussi la protection des frontières extérieures de l’UE", a-t-il rappelé.  

Et de signaler qu'il y avait un Etat en Europe qui avait voulu protéger les frontières extérieures — la Hongrie de Victor Orban, mais qui avait été dénoncé par les institutions européennes pour avoir tout simplement souhaité appliquer le volet contrôle extérieur des frontières de l’UE des accords de Schengen. 

"Même l’Allemagne qui prétendait pouvoir faire face à l’afflux s’aperçoit que c’est totalement impossible pour elle-même, et envisage de rétablir ses frontières parce qu’elle ne peut pas faire face à un afflux d’un à 1,5 millions d’immigrés nouveaux", a relevé l'interlocuteur de l'agence. 

Il a rappelé à cette occasion le comportement de certains migrants lors de la Saint Sylvestre à Cologne. 

"Je crois qu’on peut dire que l’Union européenne est débordée, et même envahie. Et une invasion, ça se repousse!", a conclu M.Le Gallou. ​

L'Onu a déjà qualifié la crise migratoire que le Vieux continent traverse depuis 2015 de plus importante depuis la Seconde Guerre mondiale. Selon les données fournies par l'agence Frontex, 1,83 million de réfugiés ont traversé de façon illicite les frontières de l'Europe.

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