La Commission européenne étudie la possibilité d’introduire des pénalités financières visant les pays qui refusent d'accueillir des réfugiés selon les quotas établis par l'UE, le montant d'une amende pouvant approcher 250.000 euros par personne, rapporte la presse, se référant à des sources proches du dossier.
"Le montant de cette sorte de compensation peut changer, mais l'idée est d'en faire une sanction. Quoi qu'il en soit, le prix du refus d'accueillir des réfugiés peut se monter à des +centaines de milliers d'euros+", a indiqué l'une des sources évoquées.
Ainsi, Bruxelles propose de choisir: c’est l’accueil ou l’amende.
Mercredi, la Commission européenne va présenter de nouvelles propositions de refonte de l'actuel système d'octroi d'asile à l'UE, connu comme "système de Dublin". On sait que plusieurs pays, notamment à l’est du continent, ne souhaitent pas respecter les quotas et préféreront sans doute s’acquitter d’une compensation financière. Pourtant, si les plans de la Commission européenne ne changent pas, la Pologne devra, par exemple, débourser plus d'un milliard d'euros pour ne pas reloger sur son territoire les quelque 4.500 réfugiés venant d'Italie et de Grèce qu’elle est censée accueillir.
L'Onu a déjà qualifié la crise migratoire que le Vieux continent traverse depuis 2015 de plus importante depuis la Seconde Guerre mondiale. Selon les données fournies par l'agence Frontex, 1,83 million de réfugiés ont traversé de façon illicite les frontières de l'Europe.