Ces mesures dérogatoires à l'accord de libre-circulation de Schengen avaient été introduites l'an dernier face à la pression migratoire. Les pays concernés par la prolongation sont l'Allemagne, l'Autriche et trois pays scandinaves (Danemark, Suède, Norvège), a précisé Dimitris Avramopoulos, le commissaire européen à la Migration, lors d'une conférence de presse.
"Malgré les progrès significatifs faits par la Grèce (pour contenir les flux migratoires en direction du nord de l'Europe, ndlr), toutes les graves déficiences identifiées n'ont pas pu être réglées de manière adéquate et complète dans un délai de trois mois", a justifié la Commission dans un communiqué.
"D'ici la fin de l'année, l'espace Schengen aura retrouvé un fonctionnement complètement normal", a promis M. Avramopoulos.
"Il est vrai que les flux se sont taris, en particulier depuis la Grèce, mais nous savons également que les flux ne sont pas endigués depuis l'Italie", a ajouté le commissaire.
"Le gouvernement (suédois) estime que les circonstances ayant fondé les précédentes décisions demeurent", écrit-il dans un communiqué.
Le Danemark, qui partage une frontière terrestre avec l'Allemagne et par où transitent la majorité des migrants souhaitant se rendre en Suède, avait déjà annoncé cette semaine une telle prolongation jusqu'au 2 juin.
La Suède et le Danemark ont accueilli respectivement 163.000 et 21.000 demandes d'asile en 2015, rapporte l'AFP.
La Norvège a elle réinstauré des contrôles aléatoires, sauf pour les ferries qui font l'objet de contrôles systématiques.