Le président du comité du Conseil de sécurité de l'Onu, établi en vertu de la résolution 1540 (2014), Roman Marchesi, a signalé le problème global que représente de nos jours la mise au point d'armes de destruction massive (ADM) par l'Etat islamique.
"A ce jour, les extrémistes sont plus proches que jamais de la possession et de la production d'ADM (…) Nous nous sommes confrontés à une menace tout à fait réelle", a déclaré le diplomate espagnol devant les journalistes.
Et d'ajouter qu'un récent rapport d'Interpol l'indiquait explicitement, en indiquant notamment que Daech avait son programme de mise au point d'armes chimiques.
"Il y a quelques semaines, le Parlement européen a examiné ce document avant de conclure qu'un risque d'attaque aux ADM de la part de Daech était tout à fait réel", a constaté M.Marchesi.
Selon ce dernier, le meilleur moyen d'éviter ce risque consiste à empêcher à tout prix que matériaux et technologies appropriés tombent entre les mains des terroristes.
"Et le meilleur instrument de prévention à la disposition de la communauté internationale est la mise en application intégrale de la résolution 1540 (2014) du Conseil de sécurité de l'Onu", a souligné le président du Comité 1540.
En vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, le Conseil de sécurité a adopté à l’unanimité le 28 avril 2004 sa résolution 1540, dans laquelle il affirmait que la prolifération des armes nucléaires, chimiques et biologiques et de leurs vecteurs constituait une menace pour la paix et la sécurité internationales.
Ce document engage par ailleurs les Etats à s’abstenir d’apporter un appui, quelle qu’en soit la forme, à des acteurs non étatiques qui tenteraient de mettre au point, de se procurer, de fabriquer, de posséder, de transporter, de transférer ou d’utiliser des armes nucléaires, chimiques ou biologiques ou leurs vecteurs.