"Bout était autrefois un trafiquant d'armes, mais au moment de son arrestation, il était presque à la retraite", a déclaré Shira Scheindlin, citée par The New York Times.
Shira Scheindlin a pourtant indiqué qu'elle avait condamné Viktor Bout à la peine minimale. Par le passé, une affaire similaire avait déjà été examinée dans le droit américain. Mais comme "la barre" de la responsabilité pénale avait été fixée à 25 ans de prison, il était impossible, selon la loi, de la baisser dans cette situation.
La femme de Viktor, Alla Bout, a tout de suite commenté la déclaration de Shira Scheindlin. Selon Mme Bout, la juge a reconnu que l'affaire de son mari était montée de toutes pièces.
"Tout a été mis en scène par les agences de renseignement et les procureurs dans le cadre de la loi antiterroriste américaine. La juge indépendante était forcée de choisir entre les 25 ans de prison et la détention perpétuelle, et ne pouvait rien faire, se rendant compte que la peine qu'elle était obligée d'imposer ne correspondait pas à l'acte commis, selon les procureurs et les jurés, par l'accusé", a déclaré Alla Bout.
Arrêté en Thaïlande en 2008, M.Bout a été extradé vers les Etats-Unis qui l'accusaient d'avoir tenté de vendre des armes aux Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), lors d'une rencontre avec des agents de la CIA qui se faisaient passer pour des représentants des FARC. Le 5 avril 2012, un tribunal de New York a condamné M.Bout à 25 ans de prison ferme et à 15 millions de dollars d'amende.