Un salarié réclame 360.000 EUR d'indemnités pour ennui profond au travail

© Photo Capture d'écran: YoutubeFrédéric Desnard, ex-salarié français
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Espérant obtenir réparation, Frédéric Desnard, actuellement au chômage, poursuit son ancienne entreprise Interparfums au conseil de prud'hommes de Paris, en l'accusant de l'avoir ostracisé par "placardisation" et de l'avoir plongé dans le bore-out, ennui profond au travail.

L'ancien salarié de l'entreprise de luxe française Interparfums, Frédéric Desnard, a attaqué en justice son ex-employeur pour l'avoir amené à un épuisement professionnel par "placardisation" et a réclamé 360.000 euros de compensation. 

"J'ai fini par ne plus avoir beaucoup de travail. Pire, il m'arrivait même parfois de n'avoir strictement rien à faire. J'avais honte d'être payé à ne rien faire et très régulièrement je pensais au suicide", a raconté le plaignant, dont les propos sont repris par les médias français.

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Et d'expliquer que cette placardisation avait débuté lorsque son entreprise avait perdu l'équivalent de 50% de son chiffre d'affaires, en oubliant de réorganiser son travail. 

Frédéric Desnard décrit sa "mise au placard" comme une "descente aux enfers insidieuse, un cauchemar", à l'origine, selon lui, de ses "graves problèmes de santé: épilepsie, ulcère, troubles du sommeil et grave dépression".

"Je suis épileptique et j'ai eu un accident de voiture dû à cette épilepsie, puis une grave dépression. Le plus terrible, c'est la négation de cette souffrance", avoue-t-il. 

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Quoi qu'il en soit, il n'osait se plaindre à personne, d'autres se trouvant dans une situation encore pire, vu le taux de chômage en France. 

Toujours sous traitement après une grave dépression nerveuse, Frédéric Desnard déplore que ni le bore-out, ni le burn-out, ne soient reconnus par la Sécurité sociale.

Frédéric Desnard a travaillé pendant huit ans chez Interparfums avant d'être licencié fin septembre 2014 après un arrêt maladie de sept mois. Il demande la reconnaissance du harcèlement moral l'ayant conduit au bore-out, puis à la dépression et à son licenciement.

Pour son avocat, Montasser Charni, "Frédéric Desnard a clairement été victime d'une mise à l'écart intentionnelle de la part de son ex-employeur qui a atteint son objectif: le licencier sans avoir à lui payer d'indemnités et notamment d'indemnité compensatrice de préavis". 

Néanmoins, l'employeur nie tout en bloc, affirmant que les accusations le visant sont parfaitement gratuites.

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