Des scientifiques avaient émis l'hypothèse que les chenaux et les ravines observés sur des terrains fortement en pente à différents endroits de Mars pouvaient être formés par des coulées de saumure, une solution aqueuse saturée en sel qui ne peut se former sans la présence d'eau, selon une étude publiée lundi dans la revue britannique Nature Geoscience
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— Cyrus North (@CyrusNorth) 3 mai 2016
En septembre, la Nasa avait annoncé avoir trouvé que de l'eau liquide coulait à certains moments à la surface de Mars.
Pendant l'été martien, quand la glace d'eau souterraine se met à fondre et apparaît à la surface, où la température moyenne atteint 20°C, elle se met donc aussitôt à bouillonner.
Une équipe de chercheurs français, anglais et américains menée par Marion Massé, chercheuse du CNRS à l'Université de Nantes, en France, a réalisé une série d'expériences dans un caisson simulant les conditions atmosphériques martiennes et à pression terrestre.
Ils ont placé un glaçon d'eau au sommet d'une pente inclinée à 30 degrés recouverte de sable. Dans les conditions terrestres, l'eau s'infiltre progressivement dans le sable sans modifier sa surface.
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— Frank W. Zammetti (@fzammetti) 23 avril 2016
Mais sur Mars c'est différent. L'eau glacée rentre immédiatement en ébullition et le gaz libéré provoque l'éjection de grains de sable. Les grains s'accumulent en petits monticules pentus qui ensuite s'effondrent en créant de véritables avalanches de sable sec.
"Les phénomènes observés sur les pentes de sable dans ces expériences sont remarquablement similaires aux traces observées sur Mars", précise Wouter Marra, de la faculté d'Utrecht aux Pays-Bas, citée par l'АFР.
Pour les chercheurs, l'eau liquide même si, actuellement sur Mars, elle n'existe qu'en faible quantité en ébullition et seulement durant les heures les plus chaudes de l'été, joue un rôle non négligeable. Et l'instabilité de l'eau semble même accroître considérablement son impact sur la morphologie de surface.