La réaction de l'opposition à la déclaration d'Ismail Kahraman ne s'est pas fait attendre.
Par ailleurs, le président du parlement turc, qui est responsable de la création du projet de nouvelle constitution, a ensuite noté qu'il n'avait exprimé que son point de vue.
Cependant, Ozlem Sen Abay, militante du Mouvement des intellectuels, qui avait organisé des manifestations contre la déclaration de M.Kahraman, a dénoncé la position des autorités turques, en indiquant que cette déclaration n'avait pas été faite par quelqu'un de lambda mais par le président du parlement.
"Dans ce cas, nous ne pouvons pas parler seulement de son opinion personnelle. Le président du parlement doit répondre de ses déclarations", a-t-elle expliqué à Sputnik.
Les changements dans le système éducatif, dans le domaine du droit, toutes les mesures prises par le parti au pouvoir ont été conçus pour améliorer le degré d'influence de la religion dans la vie publique et politique, estime Mme Abay.
"Il faut dire que les autorités ont beaucoup réussi dans ce domaine, la Turquie est maintenant à deux doigts de devenir un Etat islamique. Nous croyons que la volonté de supprimer la disposition sur le caractère laïque du pays du texte de la constitution est une tentative des autorités de préparer le terrain pour un coup de charia en Turquie", a-t-elle souligné.