L'Assemblée nationale doit statuer le 28 avril sur le projet de résolution du parlementaire Thierry Mariani concernant les sanctions économiques imposées par l'Union européenne contre Moscou, les sanctions contre les parlementaires russes, ainsi qu'envers l'ouverture de négociations bilatérales France-Russie visant à lever l'embargo sanitaire.
Dans un entretien accordé à Sputnik, Nicolas Dhuicq, député Les Républicains à l'Assemblée nationale, membre de la commission de la Défense nationale et des forces armées, a commenté le prochain vote.
Selon lui, la France, et particulièrement l'agriculture française, paie un très lourd tribut aux sanctions qui sont imposées en réalité par les Etats-Unis contre la Russie.
"Les Etats-Unis appliquent la doctrine Brzezinski qui consiste à empêcher que l'Union européenne et la Fédération de Russie travaillent ensemble et se rapprochent pour faire un bloc continental européen puissant et important", a-t-il fait remarquer.
M.Dhuicq souligne qu'une majorité de ses collègues socialistes élus des territoires ruraux, où les agriculteurs souffrent largement, doivent être raisonnables et voter en faveur de la levée des sanctions.
"Je pense qu'une majorité des parlementaires des Républicains et de l'UDI sont favorables à la levée des sanctions. Malheureusement la majorité en France, comme vous savez, est dite de gauche, le groupe majoritaire est le groupe socialiste. Nous espérons que plusieurs députés socialistes auront l'intelligence de suivre l'intérêt général du pays qui nécessite de lever ces sanctions", a-t-il ajouté.
A titre d'exemple, le député français a rappelé que la filière du porc breton perdait 150 millions d'euros de recettes par an et que le manque à gagner pour l'agriculture française pouvait être estimé à un milliard d'euros chaque année.
Parlant des conséquences d'un vote négatif, M.Dhuicq espère que le ministre actuel des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault sera plus raisonnable que son prédécesseur Laurent Fabius pour rétablir de bonnes relations avec la Russie, que ce soit un partenariat en matière économique, que ce soit un partenariat en matière sécuritaire, et dans la lutte contre le terrorisme.
"Nous espérons que Monsieur Ayrault aura à cœur l'intérêt français qui prime pour un ministre français à savoir qu'il est vital pour la France de renouer un partenariat extrêmement fort avec la Fédération de Russie", a conclu le parlementaire français.