"Donc, on a cambriolé mon appartement à Amsterdam. Je suis impressionnée, intimidée… Mais attendez! En fait, NON, pas du tout!", ironise Mme Umar après le casse de son appartement.
So there was a burglary in my Amsterdam home. I m impressed. intimidated. o wait… I M NOT.
— Ebru Umar (@umarebru) 25 avril 2016
Et d'ajouter: "C'est mon voisin qui m'en a fait part. D'après lui, quelqu'un a forcé la porte de mon appartement et l'a passé au peigne fin. On n'a volé que mon vieil ordinateur portable. Heureusement, j'en ai un nouveau en Turquie". Pour elle, le vol avec effraction dans son appartement d'Amsterdam ne doit rien au hasard: elle l'a qualifié de "pure tentative d'intimidation et de provocation."
La journaliste a été interpellée par la police dans la nuit de samedi à dimanche à son domicile de Kusadasi, dans l'ouest de la Turquie, pour des tweets visant le président turc Recep Tayyip Erdogan. Ebru Umar avait récemment rédigé une chronique très critique envers le président turc dans le quotidien néerlandais Metro, dont elle avait ensuite twitté des extraits.
Autre fait significatif, le gouvernement a récemment interdit d'entrée en Turquie Tural Kerimov, rédacteur-en-chef de Sputnik Turquie et le journaliste de la chaîne allemande ARD Volker Schwenk.
En mars, les autorités turques ont pris le contrôle du Feza Media Group, propriétaire du journal d'opposition Zaman. La manifestation contre les persécutions des journalistes à Istanbul a été réprimée par la police, qui a fait usage de gaz lacrymogène.