Les deux forces au pouvoir n'ont donc pas vraiment amélioré leurs résultats par rapport au scrutin précèdent — les législatives anticipées de 2014 — où ils avaient recueilli respectivement 48% et 13% des suffrages.
Aleksandar Vučić a déjà annoncé sa victoire et la poursuite de sa politique d'intégration européenne. "Nous aimons la Serbie, nous respectons la Russie et les États-Unis, et nous nous dirigeons vers l'UE": tel était le slogan du premier ministre avant ces élections.
C'est lui qui avait initié ces élections anticipées afin de consolider son pouvoir dans un contexte où l'on observe un renforcement des tendances antieuropéennes et prorusses au sein de la société serbe. Il devait être particulièrement inquiet du retour de Vojislav Šešelj, leader du Parti radical, dans la politique serbe: ce dernier a été récemment acquitté par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie.
Le Parti radical de Vojislav Šešelj a obtenu près de 8% des voix selon les données préliminaires, ce qui en fait désormais la troisième force au Parlement national.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur.