"Nils Usakovs a bafoué la Lettonie, comme si la Lettonie avait elle-même demandé à être occupée et exigeait aujourd'hui 185 milliards d'euros de compensation à la Russie pour cette occupation. L’histoire de notre pays a été ridiculisée d’une manière totalement indécente", a-t-elle déclaré.
Selon la présidente de la commission, le maire de Riga doit être poursuivi en justice. "En vertu de l'article 71 du Code pénal de la Lettonie, ceux qui ont commis un crime contre le peuple letton ou contre la République lettonne ou l'ont insultée, peuvent être condamnées à cinq ans de prison", a-t-elle souligné.
La caricature, qui montre un cycliste qui casse volontairement une roue de sa bicyclette et exige ensuite une compensation de la Russie, a été publiée par le maire de Riga le 22 avril.
Auparavant, la commission avait annoncé que le montant du préjudice que l'URSS aurait porté à l'économie de la Lettonie s'élevait à 185 milliards d'euros.
Selon Ruta Pazdere, il fallait ajouter à ces 186 milliards des dizaines de milliards d'euros de pertes démographiques dues à la migration de Lettons en Russie et en Occident, ainsi que des dizaines de milliards d'euros pour le préjudice causé à l'environnement.
Mise en place en 2005, la commission chargée d'évaluer le montant des pertes essuyées par la Lettonie à l'époque soviétique n'a pas fonctionné entre 2009 et 2013 faute de financement.
La Lettonie a adhéré à l'URSS en 1940. La même année, des unités supplémentaires de l'Armée rouge sont entrées en Lettonie. Un contingent militaire soviétique était déjà déployé dans ce pays depuis 1939 conformément à l'Accord d'entraide bilatéral que Riga avait signé avec Moscou pour se protéger contre l'Allemagne nazie.
Riga considère l'adhésion lettone à l'URSS comme une occupation soviétique, alors que Moscou rappelle que ses actions étaient conformes aux normes du droit international et qu'elles ont été reconnues comme légitimes par la communauté internationale en 1945 et en 1975. La Lettonie est restée au sein de l'URSS jusqu'en 1991. A l'heure actuelle, elle compte plus de 566.000 Russes ethniques.