L'Union européenne débloquera cet été un milliard d'euros pour Ankara dans le cadre de l'accord sur les migrants conclu avec la Turquie, a annoncé le président du Conseil européen Donald Tusk.
Samedi, la chancelière allemande Angela Merkel, le vice-président de la Commission européenne Franz Timmermans et Donald Tusk ont rencontré le premier ministre turc Ahmet Davutoglu à Gaziantiep, près de la frontière syrienne.
"L'UE débloquera cet été un milliard d'euros à la Turquie pour ses projets concernant les réfugiés, conformément à l'accord sur les migrants. Nous voyons que le nombre de migrants qui arrivent dans les pays européens via la Turquie diminue. Ce pays offre le meilleur exemple, pour le monde, sur la manière dont nous devrions traiter les réfugiés", a indiqué le responsable européen lors d'une conférence de presse commune.
"J'ai (…) à nouveau réclamé que nous ayons des zones où le cessez-le-feu soit particulièrement renforcé et où un niveau suffisant de sécurité puisse être garanti", a déclaré la chancelière allemande.
La Turquie, elle, estime avoir rempli toutes ses obligations dans le cadre de l'accord conclu avec l'Union européenne sur les migrants. Le Premier ministre Ahmet Davutoglu a tout de même campé sur une de ses positions: le rapatriement des réfugiés ne sera pas mis en application sans une libéralisation de l'octroi de visas aux ressortissants turcs.
Bruxelles doit se prononcer sur la levée des visas pour les Turcs début mai. Or, cette condition est non négociable pour Ankara, qui a donc fait monter la pression et menace de se retirer de l'accord sur les réfugiés si elle n'était pas appliquée.