"Sur le plan pratique, je vois peu de probabilité d'une expansion ultérieure de l'Otan dans un futur proche, dans les prochaines années et peut-être même plus", a estimé M. Lute, cité par Reuters, lors du forum sur la sécurité à Londres.
La Russie joue un rôle important en matière de sécurité et l'ambiance stratégique actuelle ne permet donc pas l'expansion de l'Otan dans les prochaines années.
Dommage pour ceux qui voudraient grossir les rangs otaniens, dont la Géorgie et certains pays balkaniques par exemple.
Dans le même temps, la politique de l'Otan reste telle quelle, mais il faut que les 28 pays membres de l'alliance approuvent l'adhésion d'un nouveau membre, ce qui est peu probable.
"Il n'existe aucun moyen de parvenir à un accord sur l'adhésion de la Géorgie ou bien de l'Ukraine dans un futur proche", a expliqué M. Lute.
Le 27 mars 2016, le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg avait déclaré que l'expansion de l'alliance n'était pas réalisée à cause de sa politique ciblée, mais plutôt en raison de la volonté des pays de l'Europe de l'est d'y adhérer. Commentant l'adhésion probable de l'Ukraine et de la Géorgie, il a rappelé que l'Alliance atlantique promouvait la politique de porte ouverte. Ainsi, si Kiev décide de demander l'adhésion, sa demande sera considérée.
En février 2015, M. Stoltenberg avait assuré, lors de sa rencontre avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, que les dernières démarches de s'étendre de l'Otan entretenaient un caractère purement défensif. Le Kremlin avait de son côté maintenu que l'Alliance atlantique créait de la tension supplémentaire, générait de la confrontation et minait le système entier de sécurité euroatlantique.