Cette dernière est en visite à Amsterdam en vue de rencontrer les ministres des Finances des pays de la zone euro.
Mme Lagarde a avoué accueillir "avec beaucoup d'intérêt" ces chiffres, tout en soulignant la nécessité de les vérifier "très soigneusement".
Jeudi, Eurostat, Office général de la Commission européenne chargé de l'information statistique à l'échelle communautaire, a publié des données selon lesquelles le déficit du budget en Grèce en 2015 a atteint 7,2% du PIB. D'après Eurostat, la Grèce a enregistré un excédent primaire budgétaire (c'est-à-dire avant paiement des intérêts de la dette) égal à 0,7% de son PIB l'an passé contre un déficit attendu de 0,25%.
"Si je comprends bien, ces données sont confirmées par les organes statistiques européens", a déclaré le ministre des Finance allemand Wolfgang Schäuble.
Fin mars, la Grèce a accusé le FMI de retarder l'évaluation de l'accomplissement par Athènes des termes du programme d'assistance.
"Tous les créanciers et tout particulièrement le FMI sont responsables de l'incertitude qui persiste dans l'économie de la Grèce", a déclaré Franciscos Koutentakis le secrétaire général du ministère des Finances en charge de la politique budgétaire.
"Ils semblent attendre que nous nous approchions du bord du gouffre avant de commencer enfin des négociations sérieuses", a-t-il souligné.
Le fonds conteste plusieurs indices de l'économie grecque, tandis que les exigences du FMI en matière d'économies budgétaires sont plus dures que les termes convenus entre la Grèce et ses autres créanciers.