"La hausse des crédits en Chine au mois de mars doit être considérée comme un signal d'alarme", déclare le célèbre investisseur.
La Chine a déjà accumulé une dette très importante, et continue de le faire activement.
"Cela rappelle les mauvais souvenirs de la crise financière aux USA, qui avait également été alimentée par la hausse de la dette", déclare Soros. Il ajoute que "le tournant pourrait être atteint plus tard qu'on ne l'attend".
Selon le milliardaire, le reflux croissant de capital placé en Chine s'explique par les résultats de la campagne anticorruption, qui rend les investisseurs nerveux et les pousse à sortir leur argent du pays.
Mais même avec cette légère augmentation au cours des 12 derniers mois, les réserves de change de la Chine ont chuté de 517 milliards de dollars en valeur monétaire.
Les remarques de Soros ne passeront certainement pas inaperçues à Pékin. Le milliardaire avait déjà déclaré la "guerre au yuan" pendant le Forum économique mondial de Davos, après quoi les médias publics chinois l'avaient fermement attaqué.
Leur colère est légitime car de telles déclarations influencent les investisseurs. En fait, elles exacerbent l'inquiétude concernant l'économie du pays, et ont déjà conduit à des liquidations importantes sur les marchés en début d'année.
Le montant de sa dette continue d'augmenter et, selon certaines estimations, aurait déjà dépassé les 30 000 milliards de dollars.
Les agences de notation internationales sont également préoccupées par la dette croissante de la Chine. Fitch évalue actuellement la dette souveraine du pays au niveau A+, soit un cran en-dessous de la note de Standard & Poor's et Moody's Investors Service — mais les deux agences ont revus leurs pronostics à la baisse. Les économistes estiment que de moins en moins d'acteurs croient en l'attachement du gouvernement chinois aux réformes structurelles.
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