Sophie Rauszer, responsable Europe au Parti de gauche et au Parti de gauche unitaire au Parlement européen, qui a pu consulter l'ébauche de ce rapport, s'exprime à ce sujet dans un entretien accordé à Sputnik.
"Le rapporteur est Madame Fotiga qui est une élue conservatrice polonaise. Ils sont en ce moment au Parlement européen en train de mener une fronde, des Polonais avec des élus européens des Etats baltes, une fronde dans leur obsession antirusse, vraiment on peut même parler de russophobie. Et donc, ce rapport, ça fait partie de cet esprit", souligne l'interlocutrice de Sputnik.
Ce rapport est une tentative sérieuse de remettre en question l’image de la Russie dans les yeux de l’Union européenne.
"On met sur le même plan un Etat, un membre de l’Onu, qui a beaucoup favorisé les pourparlers à Genève, avec Daech. En termes de rhétorique, on a atteint un stade ici qui est hallucinant", déclare Mme Rauszer.
Son opinion est partagée par Javier Couso, député européen de la Gauche unitaire, qui souligne qu’il est insupportable d’adopter une telle attitude envers la Russie qui respecte l’Union européenne.
Par ailleurs, le référendum, qui a été récemment tenu aux Pays-Bas sur l'accord d'association Ukraine-UE et qui a montré le refus de la population, a été également évoqué dans ce rapport. Mme Rauszer porte l'attention sur les propos scandaleux d'un journaliste européen qui avait vu une participation russe dans les résultats du référendum.
L'interlocutrice de Sputnik souligne qu'avec les activités des élus polonais et baltes, l'esprit des grands groupes parlementaires au niveau européen et celui de la commission des Affaires étrangères sont en réalité antirusses.
"Il n'y a que deux groupes parlementaires qui s'y opposent nettement — c'est celui de la Gauche unitaire européenne, pour laquelle je travaille, et l'ENF, le nouveau groupe créé par le Front national avec un député assez actif comme M.Schaffhauser", conclut Mme Rauszer.