L'examen commandé par le ministre britannique de la Justice Michael Gove a indiqué la présence de brochures et de CD extrémistes dans 10 prisons au Royaume-Uni. Une copie du rapport, qui n'a pas été rendu public, a été obtenue par le journal The Times.
Selon The Times, les aumôniers musulmans travaillant dans les prisons encouragent les détenus à amasser des fonds pour des organisations caritatives islamiques qui sont liées au terrorisme international.
"Quand vous avez des gens impliqués dans des crimes et qui cherchent à se repentir, ça fournit une formidable opportunité pour le djihad," a indiqué à Sputnik l'expert en terrorisme Paul Moorcraft.
M.Moorcraft, auteur de la "Menace djihadiste: La reconquête de l'Occident" a confié à Sputnik que le risque de radicalisation des prisonniers par des imams était également dû à "une contamination par des imams deobandi (école sunnite présente au Pakistan et en Afghanistan, ndlr) qui radicalisent les détenus au lieu de les dé-radicaliser".
"Les prisons sont considérées comme des universités du djihadisme. Le ministère de la Justice est pleinement conscient que les personnes en charge de sélectionner les imams sont douteuses, mais le sujet a été tellement politiquement correct que la radicalisation dans les prisons était ignorée", a-t-il affirmé.
L'examen de l'extrémisme commandé par le gouvernement a commencé en septembre 2015. Le rapport contient 69 recommandations et a été présenté au ministre de la Justice en mars 2016. Cependant, les détails viennent d'être divulguer.