Près de 800 citoyens du Royaume-Uni ont été fichés par les forces de l'ordre dans le cadre du programme gouvernemental de lutte contre le terrorisme entre juin et août 2015, a fait savoir jeudi le National Police Chiefs' Council (Conseil national des chefs de la police, NPCC, ndlr).
Le programme vise la mise en œuvre de mesures préventives permettant de détecter les terroristes potentiels aux stades précoces afin de réagir à la menace à temps.
"Notre devoir public est de lancer un défi à l'idéologie perverse qui corrompt certaines jeunes gens trop sensibles", a annoncé John Hayes, secrétaire d'Etat en charge de la sécurité au ministère britannique de l'Intérieur.
Auparavant, les médias britanniques avaient rapporté, en se référant à des sources au sein des services de renseignement, que près de 3.000 islamistes prêts à perpétrer des attentats à tout moment se trouvent sur le territoire du Royaume-Uni. La moitié des suspects habite à Londres, mais d'autres régions sont qualifiées de "problématiques", notamment le comté des Midlands de l'Ouest et la ville de Manchester (nord-ouest).
Selon les dernières informations, plus de 28.000 ressortissants d'Europe, d'Asie et d'Amérique ont rejoint les rangs des organisations djihadistes Al-Qaïda et Etat islamique, des hommes âgés de 15 à 35 ans pour la plupart, principalement motivés par l'idéologie extrémiste. Les autres raisons qui les poussent à se joindre aux djihadistes sont la rémunération ainsi que la lassitude liée à la vie quotidienne dans leurs pays d'origine.
Il existe de nombreuses filières permettant de recruter de nouveaux terroristes. Selon l'Onu, des centres de recrutement ont été repérés dans les écoles de Grande-Bretagne, dans les prisons et dans les lieux de culte en France. En 2015, les militants de l'Etat islamique ont tenté de créer leur propre réseau social baptisé Khelafabook.
Depuis août 2014, une coalition internationale conduite par les Etats-Unis intervient militairement contre ce groupe.
Le 30 septembre l'Armée de l'air russe a entamé une opération militaire contre l'EI en Syrie sur décision du président russe Vladimir Poutine et à la demande du président syrien Bachar el-Assad.