La Turquie est capable de faire échouer les négociations sur la Syrie dans le cas d'une participation des représentant kurdes du Parti de l'union démocratique du Kurdistan (PYD), a déclaré l'ambassadeur russe en Syrie Alexandre Kinshchak.
"Appelons les choses par leur nom, il s'agit d'un veto turc à l'invitation de Salih Muslim (le dirigeant du PYD — ndlr) et de ses partisans politiques à Genève", a-t-il déclaré.
Le diplomate a également fait remarquer qu'il était impossible pour le moment de résoudre le problème de la participation des Kurdes aux négociations.
Une source proche des négociations a déclaré que cinq représentants du Haut comité pour les négociations de l'opposition en Syrie, trois représentants du groupe "Moscou — le Caire — Astana" et un représentant du groupe Hmeimim pourraient former la délégation.
Les négociations intersyriennes ont été reprises à Genève le 14 mars. Elles ont duré deux semaines en l'absence des Kurdes. Il n'y a pas eu de négociations directes entre les délégations du gouvernement et de l'opposition.
Selon le président du parlement syrien Mohammad Jihad al-Laham, Ankara fait tout pour que les Kurdes ne participent pas aux négociations de Genève qui ont repris le 14 mars avec la participation de la délégation syrienne.
"La Turquie fait tout pour détourner les Kurdes de la participation aux négociations de Genève. Quand nous parlons de la Turquie, nous parlons d'Erdogan, qui a écrasé par son poids le gouvernement du pays ainsi que son parlement en contournant toutes les lois", a déclaré M.al-Laham.