Le manque de représentants kurdes dans les négociations concernant le règlement de la situation en Syrie est une conséquence de l'appui de la communauté internationale fournie à la Turquie, a déclaré lundi le chef de la mission du Kurdistan syrien à Moscou Rodi Osman.
"En ce qui concerne l'évolution de la situation, le niveau d'intervention turque et l'appui de la communauté internationale sont évidents. Ce sont de tels actes qui freinent notre participation aux négociations", a déclaré M.Osman dans le cadre d'une conférence de presse à Moscou.
Le 17 mars, la conférence constitutionnelle de Haseke a proclamé la création du "système démocratique de Rojava", nom donné par les Kurdes au nord de la Syrie. Les autorités syriennes ont qualifié d'illégale la déclaration concernant la fondation d'une région fédérative dans le nord du pays. Auparavant, l'ambassadeur de Syrie à Moscou Riad Haddad a déclaré que la plupart des kurdes en Syrie se disaient favorables à l'intégrité du pays.
Plus tard, l'agence Reuters citant un fonctionnaire turc haut placé a dit que la Turquie était contre la formation de nouvelles institutions en Syrie et qu'elle ne tolérerait aucune mesure unilatérale qui se baserait sur l'appartenance ethnique.
Les négociations sur la Syrie ont repris le 14 mars à Genève avec la participation de la délégation syrienne sous la direction du représentant permanent de Syrie auprès de l'Onu Bachar Jaafari, l'opposition syrienne du Haut comité des négociations ainsi que les représentants du groupe d'opposition établis à l'issue de rencontres à Moscou et au Caire.