La police est en état d'alerte aux quatre coins du géant émergent d'Amérique latine. Elle craint des affrontements lors de grandes manifestations de partisans des deux camps programmées à Rio de Janeiro (sud-est), São Paulo (sud-est) et Brasilia.
Mme Rousseff et ses alliés s'efforcent en coulisse d'inverser une dynamique très défavorable.
L'opposition devra s'assurer de deux tiers des votes des membres de la chambre basse (342 sur 513) pour que la procédure de destitution soit soumise à l'approbation du Sénat.
En cas de défaite, la première femme élue à la tête du Brésil, en 2010, se retrouverait dans une posture très critique: il suffirait ensuite d'un vote à la majorité simple des sénateurs, en mai, pour qu'elle soit mise formellement en accusation et écartée du pouvoir pendant au maximum six mois dans l'attente d'un jugement final.
Son ancien allié centriste, le vice-président Michel Temer, 75 ans, qui brigue désormais ouvertement son fauteuil, la remplacerait dans l'intervalle et formerait un gouvernement de transition.
Le début du vote est programmé à 14H00 (18H00 GMT). Mais les débats de l'assemblée plénière des députés ont pris du retard. Le verdict final pourrait tomber tard dimanche soir, voire lundi, indique l'AFP.